UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Notre activité


La Confédération est à l’écoute des retraités


Le numéro 1 de la CFDT s’exprime sur l’engagement des retraités dans le Pacte du pouvoir de vivre et sur les réflexions sociétales qu’ils mènent. Il invite à réfléchir sur le lien entre solidarité et fiscalité.

Bien des retraités adhérents à la CFDT sont enthousiastes pour le Pacte du pouvoir de vivre. Quel avenir vois-tu pour cette initiative ?

Laurent Berger
Laurent Berger

Ce n’est pas étonnant que les militants CFDT Retraités soient très réceptifs au Pacte du pouvoir de vivre. C’est la démonstration que quand on est militant syndical, on le reste à vie. Le Pacte du pouvoir de vivre intègre des éléments qui ne sont pas seulement liés à l’endroit où on travaille. Beaucoup de groupes locaux du Pacte vivent parce que des militants retraités y participent.

Dans le contexte particulier actuel, avec des politiques qui ont parfois du mal à construire des solutions, l’avenir du Pacte du pouvoir de vivre est énorme. Soixante-cinq organisations conjuguent leurs efforts pour porter un modèle de société qui intègre des problématiques de solidarité, d’égalité, d’accès aux services publics, d’écologie en même temps que les problématiques liées à la démocratie. Initié au moment de la crise des gilets jaunes, le Pacte est encore plus d’actualité aujourd’hui qu’à l’époque.

Cette initiative va durer pour deux raisons : elle traite de sujets primordiaux, et dans le contexte actuel, c’est la formule susceptible de faire bouger les choses.

Les militants CFDT Retraités sont très impliqués dans les réflexions sociétales comme la fin de vie et sur la protection sociale, en particulier sur la complémentaire santé. Comment la Confédération prend-elle en charge ces préoccupations ?

Comme je l’ai dit au congrès, la Confédération ne prend pas en charge, seule, tous les sujets. Le rôle d’une Confédération, c’est d’être à l’écoute de ses organisations pour porter les sujets. Par exemple, sur la fin de vie, la perte d’autonomie, s’il n’y avait pas la CFDT Retraités, la CFDT serait moins avancée sur ces sujets. L’Union confédérale des retraités CFDT joue pleinement son rôle d’alerte, d’éveilleur.

La Confédération s’empare des sujets sur la fin de vie, la perte d’autonomie et la complémentaire santé parce que la CFDT Retraités a des positions sur ces sujets. J’insiste : on doit faire ensemble.

Tous les adhérents CFDT ne connaissent pas les positions confédérales en matière de fiscalité et de protection sociale. Comment les aider à s’approprier ces sujets ?

L’ambiance actuelle a un petit côté « on peut raser gratis » et notre organisation est perméable à cette ambiance. Il nous faut redire à quoi sert la contribution à nos systèmes de solidarité d’un côté et la contribution via l’impôt de l’autre côté. Il faut refaire de la formation et de la pédagogie.

On ne peut pas vouloir des services publics forts et une prise en charge des besoins de solidarité, que ce soit en termes de perte d’autonomie ou de pauvreté, et ne pas s’interroger sur ce que doit être la contribution des uns et des autres. Même s’il faut le faire, ce ne sera pas seulement en faisant payer les riches et très riches qu’on arrivera à financer tout cela.

Propos recueillis par Jean-Pierre Druelle